Les options pour la reconnaissance des études à la maison
Ces renseignements sont mis en ligne en avril 2008, au moment où d’importants changements s’effectuent dans le système d’éducation québécois. Nous ne savons pas à quel point la Réforme aura une incidence sur l’éducation aux adultes ou sur la formation à distance. Il est important de se rappeler que nous préparons nos jeunes pour l’option postsecondaire qu’ils choisiront, et non en fonction du programme de formation de l’école québécoise en cours dans les écoles secondaires.
Remarques préliminaires à propos des établissements postsecondaires
Niveau collégial :
Pour accéder au niveau collégial, miser sur la maîtrise des concepts pour les cours préalables au programme d’études collégiales choisi.
Niveau universitaire :
Un étudiant peut aussi faire une demande et aller directement à l’université.
Certaines universités, dont l’Université d’Ottawa (bilingue) et McGill University (en anglais), sont plus souples pour l’admission des étudiants provenant de l’école-maison. D’ailleurs, l’Université d’Ottawa affiche sa politique à cet effet sur son site web. Il est possible aussi de s’inscrire à distance avec Athabaska University en Alberta (en anglais).
Aussi, Trinity Western University en Colombie-Britannique (en anglais) offre un programme en ligne spécialement conçu pour les
étudiants de l’école-maison, avec garantie de reconnaissances des crédits.
Options
Diplôme d’études professionnelles (DEP)
Diplôme d’études secondaires (DES) via une commission scolaire Trois options :
Relevé officiel d’un programme d’école-maison
Relevé maison avec un porfolio bilan de fin secondaire
Apprentis
Définition
- Mieux connu dans le secteur anglophone sous l’appellation apprenticeship.
- On travaille avec un mentor dans un domaine d’intérêt pour y obtenir éventuellement un emploi. Exemples : mécanique automobile, menuiserie, informatique, etc.
Avantages
- Enseignement individualisé par excellence.
- Motivant pour le jeune puisqu’il aime ce qu’il fait.
- Il voit aussi l’aboutissement de ses efforts (un emploi!).
- Cette option permet d’exploiter différentes avenues.
Désavantages / Défis à relever
- Certains domaines requièrent une carte de compétence pour être embauché. C’est le cas au Québec pour plusieurs métiers.
- Le salaire est souvent en fonction du niveau d’études réussi et reconnu. Si l’on n’a pas de diplôme d’études secondaires, on peut passer un Test d’équivalence de niveau de scolarité (TENS). Ce test, conçu pour les adultes en milieu de travail, peut certifier qu’on a une certaine équivalence, permettant ainsi de toucher un salaire en conséquence. Cependant, ce test n’est pas valable pour l’entrée aux études postsecondaires.
Expérience récente au Québec
- Un jeune n’ayant jamais été inscrit à une commission scolaire a terminé ses études secondaires à la maison. Sachant qu’il était passionné de l’informatique, une compagnie informatique de sa ville a fait appel à ses services pour un dépannage, qui fût réussi ! Par la suite, on lui a proposé l’équivalent d’un stage. Depuis, on lui a offert un transfert aux États-Unis, où il a complété un baccalauréat aux frais de l’entreprise. Il est de retour au Québec depuis l’automne 2007 avec son épouse et leurs deux jeunes fils et toujours employé de la même entreprise, à titre de gestionnaire des données.
Ressources
- Un oncle, une tante, un voisin…
Diplôme d’études professionnelles (DEP)
Démarche
- On se présente à une commission scolaire pour faire une demande dans une technique particulière. On demandera alors au jeune la preuve des acquis dans quelques matières de base.
Avantages
- Motivant pour le jeune puisqu’il choisit un domaine qui l’intéresse.
- Il voit l’aboutissement de ses efforts le menant au marché du travail.
- Moins de perte de temps pour certains jeunes qui ne sont pas intéressés par les cours qui mènent aux études collégiales puisqu’ils n’ont pas l’intention de s’y rendre de toute façon.
- On peut choisir une école professionnelle plutôt que d’aller à l’école secondaire régulière.
Désavantages / Défis à relever
- La clientèle peut différer d’un groupe à l’autre et d’une technique à l’autre, puisque ce sont des cours de niveau secondaire.
- Si le jeune décide que les études collégiales l’intéressent par la suite, il pourra aller chercher les préalables supplémentaires nécessaires, mais cela aura finalement nécessité plus de temps.
Expérience récente au Québec
- Un jeune ayant fait l’école-maison jusqu’à la fin du secondaire a récemment fait une demande au DEP en pâtisserie dans une école hôtelière. Il doit démontrer l’équivalence ou passer les épreuves pour les matières préalables. L’ACPEQ suit le dossier de près.
Ressources
- Commission scolaire, écoles professionnelles (publiques et privées).
Diplôme d’études secondaires (DES) via une commission scolaire – Première des trois options :
1. l’école régulière
Démarche
- On se présente à la commission scolaire pour passer les examens nécessaires à l’obtention des crédits pour le DES.
- Cette démarche se faisait à partir de la fin secondaire avec l’ancien régime pédagogique.
- Avec la Réforme, c’est à vérifier puisque les crédits sont octroyés plus tôt qu’en 4e secondaire.
- Certains jeunes de l’école-maison se sont présentés à la commission scolaire à la fin de la 4e secondaire alors que d’autres se sont manifestés seulement à la fin de la 5e secondaire, pour éviter le suivi trop serré de la commission scolaire durant la dernière année du secondaire.
Avantages
- Diplôme garanti si on réussit les examens. Les portes d’institutions postsecondaires s’ouvrent automatiquement.
Désavantages / Défis à relever
- On doit suivre le programme de formation de l’école québécoise tel quel pour chaque niveau.
- Dans le cadre de la Réforme, les crédits octroyés couvrent des matières telles que : arts visuels, éthique et culture religieuse, etc., et peuvent commencer beaucoup plus tôt qu’en 4e secondaire (à vérifier au fur et à mesure que la Réforme s’implante).
Ressources
- École secondaire ou commission scolaire de votre région.
Diplôme d’études secondaires (DES) via une commission scolaire – Deuxième des trois options :
2. l’éducation aux adultes
Démarche
- On communique avec la commission scolaire qui fait passer à l’étudiant des tests de classement pour déterminer le niveau scolaire approprié pour chaque matière
Avantages
- On évite tout suivi de la commission scolaire.
- On travaille à son rythme en enseignement individualisé, tout en ayant accès au tutorat lors des cours.
- Cours essentiels seulement donc moins de perte de temps.
- Peu coûteux.
Désavantages / Défis à relever
- Il faut avoir 16 ans au 1er juillet de l’année scolaire où l’on veut s’inscrire, donc certains élèves « perdent » une année.
- On doit se présenter en classe.
- Clientèle variable (parfois beaucoup de décrocheurs).
- Le contenu de certains cours laisse à désirer (orientés vers les décrocheurs et le vécu des jeunes de la société d’aujourd’hui, ce qui ne correspond pas à la réalité des jeunes de l’école-maison).
Ressources
- Commission scolaire de votre région.
Diplôme d’études secondaires (DES) via une commission scolaire – Troisième des trois options :
3. la formation à distance
Démarche
- On s’informe auprès d’une commission scolaire attitrée (il n’en existe pas dans toutes les régions administratives au Québec). On peut également magasiner pour comparer les coûts puisqu’on n’est pas tenu à s’inscrire auprès de la commission scolaire la plus près de chez soi.
Avantages
- On évite tout suivi de la commission scolaire.
- On travaille à son rythme en enseignement individualisé à la maison, tout en ayant accès au tutorat par téléphone ou par courriel.
- Cours essentiels seulement donc moins de perte de temps.
Désavantages / Défis à relever
- Il faut avoir 16 ans au 1er juillet de l’année scolaire où l’on veut s’inscrire, donc certains élèves « perdent » une année.
- Le contenu de certains cours laisse à désirer (orientés vers les décrocheurs et le vécu des jeunes de la société d’aujourd’hui, ce qui ne correspond pas à la réalité des jeunes de l’école-maison).
- Coûteux.
Ressources
- Centres de formation à distance. Il y en a plusieurs au Québec parmi lesquels choisir. Certaines familles ont apprécié Eastern Townships Distance Education (services en français et en anglais), et la Commission scolaire de la Riveraine (grande ouverture face aux étudiants de l’école-maison).
Relevé officiel d’un programme d’école-maison
Démarche
- Inscription auprès d’un service qui offre un suivi du programme d’école-maison à distance…
- ou un programme pré-établi par l’organisme en question…
- ou encore un programme établi par les parents et validé par l’organisme.
Avantages
- Choix familial du matériel éducatif et parcours personnalisé.
- On propose souvent du matériel éducatif en accord avec les valeurs chrétiennes.
Désavantages / Défis à relever
- En anglais seulement.
- Peut être coûteux.
Expérience au Québec
- Des relevés provenant de l’extérieur du Québec (autres provinces ou États-Unis) ont été acceptés par certains collèges/cégeps, au privé et au public.
- ACE Québec recommande maintenant aux familles de s’inscrire avec un partenaire aux États-Unis pour ce relevé.
- Par contre, les relevés d’ACE du Canada (provenant donc de l’extérieur du Québec) ont déjà été acceptés au Québec par le passé.
Ressources
- ACE (le seul avec un service en français même si le matériel est en anglais), Bob Jones, Christian Light Education, Tree of Life School and Book Service (au Nouveau-Brunswick).
Relevé maison avec un porfolio bilan de fin secondaire
Démarche
- Les parents et l’étudiant préparent un relevé de notes appuyé par des documents afin de démontrer le parcours et les résultats obtenus pour les deux ou trois dernières années du secondaire. Ceci inclut des résultats d’évaluations administrées au privé, par des professeurs accrédités. Ces évaluations couvrent les cours préalables à l’admission au programme d’études collégiales choisi par l’étudiant.
Avantages
- Choix du matériel éducatif et du parcours à suivre signifiant une certaine flexibilité dans la séquence. Par exemple, on peut faire Histoire du Québec et du Canada en 5e secondaire plutôt qu’en 4e; on peut aussi suivre un cours d’histoire générale pendant deux ans; il est également possible de prendre une pause pour quelques mois ou davantage pour d’autres activités en adaptant aux intérêts du jeune (projet missionnaire ou humanitaire à court ou à moyen terme, formation spéciale en leadership, approfondir une matière académique passionnante, etc.).
- Tutorat au privé via les profs évaluateurs, si nécessaire.
Désavantages / Défis à relever
- Chemin peu parcouru et il n’est pas garanti qu’une première demande dans une institution collégiale portera fruits la première fois. Toutefois, soyez rassuré que l’ACPEQ et la HSLDA seront là pour vous appuyer !
- Trouver des profs pour l’évaluation (l’ACPEQ travaille activement sur ce dossier).
Expérience au Québec
- Nous connaissons maintenant deux étudiants à ce jour qui ont réussi à être admis au collégial sur la base du portfolio bilan de fin secondaire. Ces admissions étaient dans un cégep privé.
- Facteurs déterminants tels que stipulés par l’agente d’admission de ce cégep privé :
1. Les lettres des professeurs incluses au portfolio attestant la réussite d’épreuves pour les cours
préalables au programme collégial choisi et correspondant au total du nombre de
crédits ordinairement accordés au secondaire.
2. Le Règlement sur le régime des études collégiales – Loi sur les collèges d’enseignement général et professionnel (février 2008), article 2.2 stipulant ce qui suit :
2.2. Malgré les articles 2 et 2.1, un collège peut admettre à un programme d’études conduisant au diplôme d’études collégiales la personne qui possède une formation qu’il juge équivalente.
Ressources
- Pour de plus amples renseignements : site Web de l’ACPEQ et nos bénévoles.
- Pour des professeurs-évaluateurs : des profs que vous connaissez et ouverts à l’école-maison ; ACPEQ (aidez-nous à en recruter!).
- Pour des collèges/cégeps ouverts à l’école-maison : ACPEQ.
- Pour des informations d’ordre juridique ou de l’assistance, si nécessaire : HSLDA.