L’école-maison, c’est tout simplement reproduire le système scolaire dans nos maisons, n’est-ce pas ? Absolument pas! C’est bien plus que cela ! À l’ACPEQ, nous croyons que l’école-maison est un appel à transformer les petits moments du quotidien en expériences éducatives fidèles à la vision du monde de chaque famille. Qu’il s’agisse d’apprendre les fractions en concoctant des biscuits ou de se plonger dans l’histoire d’un pays au cours d’un voyage familial immersif, ce choix de vie offre aux enfants une opportunité d’apprentissage unique et créative, qui satisfait leurs passions et leurs besoins. Les compétences de bases en mathématiques, en lecture et en écriture sont enseignées dans une ambiance qui consolide les liens familiaux. Les parents peuvent s’impliquer encore plus dans le développement du caractère de leurs enfants et de leurs compétences personnelles, tout en conciliant l’horaire de leurs emplois avec le rythme de leur école-maison. Les relations sont approfondies et les problèmes sont résolus ensemble. Bref, l’école-maison est un mode de vie.
~ Ivan Cyr, Président sortant de l’ACPEQ
Pourquoi choisir d’enseigner à ses enfants ? Pourquoi se lancer dans une telle aventure familiale ? Les raisons et motivations qui décident une famille à opter pour la voie éducative légale de l’école-maison sont variées.
Certains enfants vivent des difficultés d’apprentissage, pour toutes sortes de raisons, ou sont, au contraire, surdoués, et ils souffrent dans le milieu scolaire. D’autres parents-éducateurs estiment que la philosophie de l’éducation et les valeurs véhiculées à l’école publique ne correspondent pas aux attentes et/ou aux besoins des parents et/ou des enfants. Enfin, certains parents souhaiteraient inscrire leurs enfants dans une école alternative (école chrétienne, école à pédagogie Waldorf ou Montessori, etc.), mais il n’y en a pas à proximité.
D’autres parents-éducateurs vivent et voyagent en famille et cherchent un cadre éducatif qui reste cohérent au fil des changements extérieurs. Enfin, pour une bonne partie des parents-éducateurs, le choix d’enseigner à la maison provient du désir d’accompagner en famille leurs enfants vers leur plein épanouissement humain. Le mouvement de l’enseignement à la maison est une réalité parfois difficile à cerner, car c’est une réalité multiforme.
L’important est de vous demander ce qui vous motive. Pourquoi considérez-vous faire l’école-maison ? Quelle est votre philosophie de l’éducation ? Chaque famille vivra une expérience qui lui est propre d’après sa philosophie de l’éducation. Il est primordial de se respecter mutuellement dans cette perspective en évitant les comparaisons.
Demandez-vous quels sont vos objectifs à court, moyen et à long termes ? Aussi, essayez de formuler vos motivations de façon positive, car c’est beaucoup plus stimulant d’avancer « pour » atteindre un bel objectif, plutôt que de ramer « contre » un problème.
Cela vous aidera à garder le cap. Oui, au départ, c’est peut-être un problème qui vous amène à faire l’école-maison, mais vous pouvez transformer cette réalité en quelque chose de beau, qui vaut la peine d’y travailler. Par exemple, il se peut que vous ayez opté pour l’école-maison parce que votre enfant avait besoin d’un plan d’intervention pour une problématique quelconque, et vous n’arriviez pas à obtenir du réseau que ce soit mis en œuvre (situation bien connue !). C’est une facette réelle, et négative, de votre vécu. Reprendre vous-mêmes le plan vous permet d’aménager les plages horaires nécessaires à sa réalisation ; c’est l’autre facette de votre vécu. Elle est réelle aussi, mais positive et stimulante.
Enfin, assurez-vous que tous les membres de votre famille soient prêts à s’investir dans ce projet avant de commencer. Enseigner à la maison est un projet de vie complet. Il est essentiel que les deux parents soient en accord à ce propos. Il importe de discuter en profondeur des attentes (buts poursuivis, philosophie d’éducation, valeurs à transmettre, etc.) entre mari et femme. Il faudra parfois reconsidérer le travail rémunéré du père, de la mère ou des deux parents. Vous aurez probablement à repenser votre fonctionnement journalier (séquence d’apprentissage, tâches, interruptions extérieures, etc.). Selon l’âge de vos enfants, il faudra certainement discuter aussi avec eux de ce choix. Leur pleine collaboration à leur éducation est un atout précieux. Soyez aussi conscients qu’il faut du temps pour s’adapter parfaitement à ce mode de vie, souvent une à deux années, surtout s’il s’agit d’un retrait scolaire. Alors, restez indulgents envers vous-mêmes !
Quand vous aurez fait le tour de la question, et formulé vos priorités de manière positive, nous vous suggérons de les écrire, de manière à pouvoir y revenir plus tard, soit pour les réévaluer, soit pour vous souvenir de vos objectifs lorsque vous vivrez des journées moins bonnes. Idéalement, vos enfants devraient aussi connaître et partager ces objectifs pour qu’ils sachent bien ce pourquoi ils vivent leur éducation en famille.
Vous savez que vous voulez enseigner à vos enfants. Vous avez réfléchi à vos priorités familiales et éducatives, vous avez écrit vos objectifs. Jusqu’ici, vous avez répondu au « pourquoi » vivre l’école en famille. À présent, vous devez vous occuper du « comment ».
Au départ, plusieurs parents s’interrogent sur l’organisation physique des lieux. Devraient-ils construire une salle de classe et agrandir la résidence familiale ? Sur ce point, rassurez-vous. Si certaines familles optent effectivement pour l’aménagement d’une pièce dédiée aux apprentissages, ce n’est pas une nécessité pour la plupart. Donc, voyez ce qui fonctionne le mieux pour votre famille, pour vos possibilités et votre budget. Une pièce distincte permet de laisser sur place les projets en cours, et c’est apprécié par certaines familles. Cependant, d’autres préféreront travailler à la table de la cuisine et ranger avant les repas. Des espaces de rangement peuvent être aménagés à proximité du lieu de travail ; pour ne citer qu’un exemple, il est possible de placer du matériel scolaire dans quelques armoires de la cuisine, au lieu de conserver des assiettes peu utilisées.
Voici quelques suggestions de livres pour vous aider à :
Organiser votre foyer
Organiser votre temps
Organiser vos repas
En réalité, ce qui importe davantage pour bien planifier votre école est de choisir l’approche pédagogique, ou la combinaison d’approches, qui s’accordera le mieux avec vos objectifs et avec la vie de votre famille. N’hésitez pas à en explorer plusieurs, et à imaginer leur mise en application chez vous. Sachez aussi que rien ne vous oblige à conserver une approche si vous constatez qu’elle ne fonctionne pas bien dans votre contexte personnel.
Un des avantages de l’école-maison est que les talents et les intérêts des enfants s’épanouissent pleinement, car le temps pour les développer en profondeur leur est offert. Les différents styles d’apprentissage déterminent l’approche pédagogique retenue (travail dans des cahiers individualisés, apprentissage par projet, etc.) Du «sur mesure » pour votre enfant, quoi de mieux !
Bien entendu, le nombre d’enfants, l’âge de chacun d’eux, et leur implication dans les tâches quotidiennes influencent le choix de l’approche pédagogique. Dans le cas où un nouveau bébé est attendu, il faut savoir que l’école-maison permet de savourer pleinement ce moment. Prévoir plus de projets et de lectures autonomes avec les autres enfants peut faciliter la transition. Les parents disposent de la latitude nécessaire pour développer l’autonomie de leurs enfants. Déterminer des aspects «non négociables », compris par l’enfant et renforcés par les parents fait aussi partie des apprentissages. Les enfants se suivent mais ne se ressemblent pas tous, alors évitez de comparer. La vitesse d’apprentissage est propre à chacun. Les défis au niveau de la santé, tant des parents que des enfants, peuvent aussi devenir une éducation en soi, permettant l’apprentissage concret du respect des autres et de leur bien-être.
Dans les sections suivantes, nous vous présentons quelques approches pédagogiques, soit la déscolarisation, l’approche littéraire de Charlotte Mason, l’enseignement thématique, l’enseignement selon l’intérêt, l’enseignement dit classique et l’enseignement programmé. Il en existe beaucoup d’autres (Montessori, Forest School, approche éclectique, etc.) !
L’enfant planifie et organise lui-même ses activités et ses apprentissages dans son milieu naturel. Pas d’horaire fixe. De multiples ressources sont mises à sa disposition (donc beaucoup de livres). Le parent devient un mentor en répondant au désir d’apprendre lorsque l’enfant en démontre l’intérêt et les aptitudes. Pour en savoir plus, voici deux titres de John Holt disponibles en français :
Les apprentissages se font avec de « vrais livres » (et non des manuels scolaires) et via les expériences de la vie. L’enseignement formel vise l’acquisition des habiletés en lecture, en écriture et en mathématiques. Pour toutes les autres matières, l’apprentissage passe par le contact avec de multiples ressources, telles que les promenades en forêt, la fréquentation de musées et la lecture d’œuvres classiques. La narration et les dictées de passages intégraux de livres font partie de l’approche. Les discussions sur les lectures amènent l’enfant à tirer lui-même ses conclusions en permettant le développement de sa pensée critique.
Livres en français :
Livres en anglais :
Les matières sont intégrées et pivotent autour d’un même thème et/ou d’un trait de caractère. Par exemple : «le sens de l’ordre» exploitera le thème de l’espace, la classification des végétaux, les saisons ; «être attentif» s’attardera à l’oreille, à la musique, aux oiseaux, etc. Les thèmes peuvent facilement être choisis en fonction des intérêts et passions des enfants. Il s’agit simplement d’ajouter un programme de mathématiques et quelques outils pour la grammaire et la syntaxe car il est très facile d’intégrer le français aux projets. Favorise l’apprentissage multiâges ainsi que la curiosité et la pensée critique chez l’enfant.
Le principe est sensiblement le même que l’enseignement thématique, mais l’enfant choisit lui-même le thème selon ses passions et ses intérêts. C’est une approche intéressante pour un enfant démotivé ou qui a perdu le goût d’apprendre.
Jusqu’à l’âge de 16 ans, l’approche classique privilégie l’apprentissage d’outils, le « Trivium ». Ces outils sont les habiletés du langage et de la pensée, avec lesquelles on peut aborder toutes les matières. Cette approche est divisée en trois phases :
6 à 10 ans : la phase « grammaire » inclut l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, l’étude du latin, le développement de l’observation, l’écoute et la mémorisation, la lecture de livres classiques, en plus d’un programme de mathématiques de base.
10 à 12 ou 14 ans : la phase « dialectique » comprend la pensée indépendante et abstraite, l’argumentation, l’étude du latin et parfois le grec et l’hébreu, la lecture d’essais et d’œuvres critiques, bref, on interprète l’histoire.
14 ans et plus : la phase « rhétorique » amène l’étudiant à exprimer ce qu’il pense, à l’oral et à l’écrit, de façon éloquente et persuasive.
« N’est-ce pas le grand défaut de l’éducation aujourd’hui (…) que, bien qu’on réussisse à enseigner à nos élèves des « matières », on échoue misérablement à leur enseigner comment penser : ils apprennent tout sauf l’art d’apprendre. » (Dorothy Sayers)
Il peut s’avérer difficile de trouver un cursus prêt à l’emploi pour cette approche pédagogique. Le plus souvent, il vous faudra effectuer plusieurs recherches et bâtir vous-mêmes un parcours.
Habituellement, cette approche consiste à compléter un certain nombre de fascicules selon une échéance préétablie. L’enfant travaille selon un échéancier prédéterminé pour éventuellement développer une certaine autonomie. Ne convient pas aux enfants qui ont besoin de bouger et/ou de toucher pour apprendre. Les cours à distance font aussi partie de cette catégorie. Les exercices sont fournis, avec un échéancier pour le travail et la remise des travaux.
Lorsque vous savez pourquoi vous voulez vivre l’éducation en famille, et que vous avez décidé comment, en déterminant l’organisation physique des lieux et en choisissant une ou des approches pédagogiques, il vous reste à mettre en œuvre votre projet.
Même si l’ACPEQ estime qu’il revient d’abord et avant tout aux parents de voir au bien-être, à la socialisation et à l’éducation de leurs enfants, peu importe leur philosophie de l’éducation, il faut que vous soyez conscients des lois en vigueur si vous voulez vivre sereinement votre école-maison.
Au Canada, enseigner à ses enfants à la maison est légal, et ce, dans toutes les provinces et territoires. Néanmoins, l’éducation étant une compétence provinciale, votre expérience d’école-maison sera très différente selon l’endroit où vous vivez. D’ailleurs, pour les parents-éducateurs qui voyagent à travers le monde, il s’agit d’une considération importante ! Renseignez-vous avec soin sur les lois en vigueur !
C’est la raison pour laquelle, au moment de mettre en œuvre votre projet éducatif, l’ACPEQ vous recommande de rechercher un appui juridique dans vos diverses démarches. À cet effet, notre association est affiliée à la HSLDA (Association juridique canadienne pour l’école-maison), notre principal partenaire. La HSLDA assure à ses membres de recevoir les conseils juridiques les plus à jour, de les tenir bien informés de leurs droits et obligations légales, et de leur permettre de bénéficier d’une équipe d’avocats expérimentés dans ce domaine. Nous recommandons vivement à nos membres et, plus généralement, à tous ceux qui souhaitent faire l’école-maison, de devenir aussi membre de la HSLDA.
Un cadre juridique a été mis en place depuis le 9 novembre 2017. Afin d’en faire le suivi, le Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement Supérieur a créé une nouvelle direction : La Direction de l’Enseignement à la Maison (DEM). Les parents-éducateurs ont donc l’obligation légale de faire parvenir leurs documents de suivi via un espace sécurisé sur le site web du Ministère : http://www.education.gouv.qc.ca/commissions-scolaires/aide-et-soutien/enseignement-a-la-maison/
Vous trouverez plus d’informations sur les documents à envoyer, ainsi que les dates limites dans la section « Espace membre » de notre site.
Pour débuter votre projet, voici quelques conseils dans votre choix de matériel éducatif. Tout d’abord, nous vous suggérons d’investir régulièrement dans du matériel de base de qualité, comme un bon dictionnaire, une grammaire, un atlas, des livres classiques, peut-être quelques affiches, etc.
Surtout, choisissez du matériel éducatif avec lequel vous avez envie de travailler, et non seulement en fonction d’une réforme ou d’un programme. Gardez en tête vos buts et évitez le piège de vouloir reproduire «l’école publique à la maison ». Même si vous vouliez suivre le plus possible ce qui se fait en institution scolaire, il faut savoir que certains manuels scolaires sont plus adaptés à un enseignement de groupe qu’à un enseignement de type « privé » comme à la maison. De plus, dans quelques cas, le guide de l’enseignant n’est pas disponible pour les parents-éducateurs. Un peu de recherche sera probablement nécessaire, mais ne vous inquiétez pas ! Les ressources intéressantes et appropriées abondent, et votre plus gros problème sera certainement de devoir choisir parmi toutes ces propositions.
En choisissant de devenir membre de l’ACPEQ, vous pourrez bien sûr prendre conseil auprès d’un groupe de soutien ou via le groupe Facebook privé des membres ACPEQ . Cependant, gardez à l’esprit que chaque personne est différente, et que ce qui fonctionne pour une famille pourrait moins bien fonctionner pour vous : alors prudence dans vos achats pour éviter de plomber votre budget. Après avoir ciblé le matériel que vous pensez utiliser, il vaut parfois mieux, au départ, n’acheter un seul cahier d’une série, pour le « tester ».
N’oubliez pas non plus l’apport d’une bonne bibliothèque publique. C’est une vraie mine d’or ! Vous pourriez même ne pas avoir besoin de manuels scolaires autres que ceux de mathématiques et de grammaire et syntaxe en français. Vos enfants acquerront toutes les autres connaissances dans de vrais livres ! L’approche par projets est tout indiquée pour cela.
Les membres de l’ACPEQ peuvent intégrer le groupe privé Facebook ACPEQ et aussi participer à des groupes de soutien virtuel sur tous les sujets qui touchent la réalité de l’école-maison. Mis à part ce soutien virtuel, l’ACPEQ dispose d’un réseau de groupes de soutien locaux, avec lesquels elle peut mettre ses nouveaux membres en relation. Un groupe de soutien local permet généralement le ressourcement des parents-éducateurs. Informez-vous auprès de l’ACPEQ pour ces rencontres qui gagnent en popularité dans plusieurs régions.
Chaque groupe fonctionne de manière autonome, selon les aspirations des membres locaux ; certains voudront organiser des sorties de groupe, des expositions scientifiques, des exposés oraux, des ateliers de cuisine, des clubs de discussion, etc. La croyance populaire veut que l’école-maison soit une source d’isolement, mais avec un groupe de soutien, vous constaterez au contraire que les activités abondent. Tellement, en vérité, que vous aurez à effectuer des choix. Pesez les avantages et les inconvénients des sorties en groupe. D’une part, certaines sorties requièrent un nombre minimum de participants et, d’autre part, d’autres activités conviennent davantage à un groupe plus restreint – ce qui permet de s’arrêter sans dépendre mutuellement les uns des autres. Soyez vigilants à une surdose d’activités organisées. L’épuisement occasionné par un excès de sorties peut se répercuter sur les parents-éducateurs et les enfants. Ne cherchez pas à reproduire le système scolaire !
Enfin, sachez impliquer les personnes ressources de votre entourage, selon leurs compétences : grands-parents, voisins, amis, etc.
Certains enfants vivent des difficultés d’apprentissage, pour toutes sortes de raisons, ou sont, au contraire, surdoués, et ils souffrent dans le milieu scolaire. D’autres parents-éducateurs estiment que la philosophie de l’éducation et les valeurs véhiculées à l’école publique ne correspondent pas aux attentes et/ou aux besoins des parents et/ou des enfants. Enfin, certains parents souhaiteraient inscrire leurs enfants dans une école alternative (école chrétienne, école à pédagogie Waldorf ou Montessori, etc.), mais il n’y en a pas à proximité.
D’autres parents-éducateurs vivent et voyagent en famille et cherchent un cadre éducatif qui reste cohérent au fil des changements extérieurs. Enfin, pour une bonne partie des parents-éducateurs, le choix d’enseigner à la maison provient du désir d’accompagner en famille leurs enfants vers leur plein épanouissement humain. Le mouvement de l’enseignement à la maison est une réalité parfois difficile à cerner, car c’est une réalité multiforme.
Il y a plusieurs avantages à faire l’école-maison. En voici quelques uns :
«Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.»
Déclaration universelle des droits de l’homme
Vous connaissez vos enfants mieux que quiconque et éprouvez pour eux un amour et un intérêt des plus profonds. C’est aussi vous qui avez envers eux la responsabilité la plus directe et ce, en tout temps.
Même si l’option de l’école-maison paraît marginale à première vue, cela revient à exercer l’autorité parentale de manière pleine et entière, plutôt que d’en déléguer la portion éducative à d’autres personnes. Ce qui, en réalité, a eu cours longtemps pendant l’Histoire. Nombre de personnalités célèbres ont bénéficié de ce type d’éducation. Parmi les grands noms, citons : Michel Eyquem de Montaigne, Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, Agatha Christie, Jean Lefèvre d’Ormesson, Pierre Curie, et nombre d’autres.
Sur le plan scolaire, l’enseignement individuel présente de nombreux avantages sur la classe traditionnelle, où un seul enseignant essaie de répondre aux besoins de nombreux enfants qui n’en sont pas nécessairement au même niveau d’apprentissage.
Votre enthousiasme à apprendre avec vos enfants les motiveront et les encourageront bien plus que vos efforts pour avoir l’air de tout savoir. Un enseignant n’est pas tenu de tout savoir ! D’ailleurs, il faut noter que le système scolaire officiel emploie régulièrement des professeurs qui n’avaient pas spécialement de bonnes notes au baccalauréat. Certains ont même échoué plusieurs fois leur examen final avant d’obtenir leur brevet. Si cette situation est ainsi tolérée, il faut en comprendre soit que l’enseignement est un art qui s’apprend au fil des années, soit que les parents-éducateurs ne sont pas un plus mauvais choix qu’un professeur « diplômé » pour enseigner.
Notre expérience nous porte à opter pour la première option ; les parents-éducateurs développent une véritable expertise en enseignement avec les années. Cela, grâce à l’expérience pratique et à la connaissance que nous avons de nos enfants, mais aussi, par le recours aux conférences et formations offertes par les associations de parents-éducateurs, de même que par les rencontres des groupes de soutien. Voici quelques façons de parfaire vos compétences d’enseignants :
Quant à l’excellence de l’école-maison, les statistiques sont encourageantes. M. Brian Ray, président du National Home Education Research Institute (institut national de recherche sur l’enseignement à la maison), a mené une étude portant sur l’enseignement à la maison auprès de plus de 800 familles, dont 2800 enfants, à l’échelle du Canada. Il a constaté que les enfants à qui l’on enseigne à la maison avaient un rang-centile de 76 et plus dans toutes les matières. (La moyenne nationale de tous les enfants qui fréquentent l’école étant de 50.).
Cela vous étonne ? Pourtant, comme le souligne M. Ray, l’enseignement individuel a toujours été une méthode supérieure (pensons aux cours privés de musique, aux entraînements privés en sport). L’enseignement à la maison est l’exemple même de cette méthode, et réunit les conditions du succès : relation étroite entre l’élève et l’enseignant, motivation, souplesse, individualisation.
Oui. Chaque province a ses propres lois vis-à-vis de l’enseignement à la maison. Respecter les exigences de ces lois peut être aussi simple que d’informer la commission scolaire ou le ministère de l’Éducation de votre intention d’enseigner à la maison ou aussi compliqué que de faire évaluer votre enfant et de répondre à toutes les exigences de la réglementation de votre province.
Les provinces soumettent sans cesse des lois à l’étude. Il est important pour vous de travailler de concert avec les organisations provinciales et locales d’enseignement à domicile afin de contribuer à l’adoption de lois et de règlements favorables, qui garantiront les droits des parents enseignant à la maison et leur offriront le maximum de liberté pour le faire. La liberté de conscience et de religion ainsi que le droit à la liberté en vertu des articles 2a et 7 de la Charte canadienne des droits et libertés garantissent aux parents le droit d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions religieuses.
Au Canada, les parents jouissent d’un droit constitutionnel fondamental leur permettant d’éduquer leurs enfants dans la religion de leur choix. Récemment, la Cour suprême du Canada réaffirmait les propos du juge LaForest :
«… J’aurais pensé qu’il serait clair que le droit d’élever un enfant, de voir à son développement et de prendre des décisions à son sujet pour des questions aussi fondamentales que les soins médicaux font partie des intérêts de la liberté d’un parent.»
«Le droit coutumier a depuis longtemps reconnu que les parents sont les mieux placés pour s’occuper de leurs enfants et prendre toutes les décisions nécessaires à leur bien-être. »
« Cela vient confirmer que l’intérêt des parents à élever leurs enfants et à s’en occuper, y compris les soins médicaux et l’enseignement moral, est un intérêt d’ordre individuel d’une importance fondamentale pour notre société.»
« …notre société est loin d’avoir renoncé au rôle privilégié que jouent les parents dans l’éducation de leurs enfants. Ce rôle leur confère une protection quant aux décisions qu’ils prennent comme parents, et suppose que ce sont eux qui devraient prendre les décisions importantes concernant leurs enfants, à la fois parce qu’ils sont les plus aptes à agir dans le meilleur intérêt de leurs enfants et parce que l’état n’est pas vraiment en mesure de prendre lui-même ces décisions. De plus, comme parents, ces derniers ont un intérêt personnel très profond dans le développement de leurs enfants.»
« …nous devons accepter le fait que les parents peuvent parfois prendre des décisions contraires aux désirs de leurs enfants – et à leurs droits – à condition que cela n’outrepasse pas les limites dictées par les politiques publiques, dans un sens large. Par exemple, il serait difficile de nier qu’un parent peut dicter à son enfant l’endroit où vivre ou encore l’école à fréquenter.»
Par ailleurs, il est important d’obtenir une copie de la loi de votre province régissant l’enseignement à la maison. Cela vous évitera bien des problèmes et des ennuis, puisque vous serez bien informés et que vous saurez user de tact et de respect dans vos rapports avec les autorités scolaires.
Si vous désirez payer à l’avance pour recevoir de l’aide juridique et une défense au besoin, n’hésitez pas à communiquer avec la Home School Legal Defence Association du Canada (HSLDA). Pour devenir membre, il suffit d’en faire la demande de préférence avant qu’une autorité en matière de lois sur la fréquentation scolaire ne communique avec vous. La HSLDA vous offre gratuitement un résumé de la loi de votre province régissant l’enseignement à la maison.
La HSLDA du Canada a pour objectif de donner à chaque parent qui désire enseigner à la maison la confiance nécessaire pour pouvoir commencer et poursuivre l’enseignement à domicile avec le maximum de liberté et le minimum d’interférence gouvernementale.
Bien entendu, enseigner à la maison demande du temps, mais pas autant qu’on ne le pense. Puisque l’enseignement individuel est plus efficace que l’enseignement en classe, il exige moins de temps.
Il va sans dire que le temps nécessaire varie selon les méthodes employées, l’âge des enfants et le nombre d’enfants dans la famille. Cela varie aussi selon les difficultés particulières rencontrées par tel ou tel enfant, ou au contraire, selon la facilité avec laquelle un enfant peut saisir une notion (certains se montrent très doués !).
Chaque jour, le temps d’enseignement proprement dit peut demander une demi-heure à une heure pour les plus jeunes jusqu’à quelques heures, plus le temps de travail individuel, dans le cas des niveaux plus élevés.
La plupart de ceux qui produisent des cours par correspondance affirment qu’il faut y mettre quatre à cinq heures de travail par jour.
Certaines matières n’exigent pas nécessairement de connaissances ou d’habiletés préalables. Elles se prêtent bien à un enseignement de groupe, et les exigences « pratiques » seront modulées selon le niveau de chacun (les questions ou projets plus « difficiles » aux plus expérimentés, les plus simples pour les débutants). Il suffit de présenter les leçons plus en détails, en donnant des explications qui permettront aux enfants de n’importe quel niveau de bien comprendre. Les élèves plus âgés peuvent faire la plupart de leur travail individuellement en plus de participer à l’enseignement des plus jeunes.
Citons dans cette catégorie les lectures à voix haute de romans ou albums ; la littérature, l’art, l’histoire, les études bibliques, éthiques, philosophiques ou spirituelles, la pratique de sports et plusieurs expérimentations scientifiques.
Quant aux cours plus spécifiques à chaque enfant, il est possible de « démarrer » une activité avec un enfant, de le laisser poursuivre tout en demeurant à proximité, et de « démarrer » autre chose avec un autre. Avec un peu d’expérience, ce genre d’organisation devient bien naturel, et il n’est pas rare de voir plusieurs enfants travaillant côte à côte chacun sur leurs projets ou exercices.
C’est sans doute ce qu’on comprend le moins bien par rapport à l’enseignement à la maison. En effet, ce sont justement les aspects positifs de la socialisation en famille qui en motivent plus d’une à choisir ce style de vie. En général, il est présupposé que, pour pouvoir acquérir des habiletés sociales, les enfants ont besoin de longues périodes d’interaction avec un groupe de jeunes de leur âge. Toutefois, ce qui se produit régulièrement, c’est que ce contact élargi avec des pairs au cours de l’enfance peut entraîner une dépendance vis-à-vis de ces pairs. Cette dépendance affective pousse les enfants à adopter un comportement conformiste, au lieu de chercher à se distinguer et à devenir un exemple pour les autres. La conséquence directe de ce fait est que les enfants qui fréquentent une école acceptent généralement les valeurs de leurs pairs et de leurs enseignants plutôt que celles de leurs parents. Cela est plutôt naturel si on considère que le temps passé dans le système scolaire est nettement supérieur au temps vécu en famille.
S’éloigner de la pression des pairs offre plusieurs avantages : la confiance en soi, la pensée autonome, la capacité d’être en relation avec des personnes de tous les groupes d’âge et enfin, de meilleures relations familiales.
À la maison, les parents peuvent enseigner, mettre en évidence et renforcer les principes moraux qui constituent la base des relations avec les autres. Les enfants développent de premières habiletés sociales grâce à l’interaction avec leurs frères et leurs sœurs, puis avec d’autres enfants et adultes par l’intermédiaire des amis de la famille, de l’église, des implications bénévoles, des sports, des groupes d’école-maison, etc.
Selon M. Brian Ray, de nombreuses études ont démontré que les enfants qui bénéficient de l’enseignement à domicile sont aussi bien adaptés sur le plan social et émotif que les élèves qui fréquentent l’école, sinon mieux. Dans un article du magazine Châtelaine de mars 1994, Andrew Nikiforuk écrivait qu’en raison de l’accent que les parents-éducateurs mettent sur le développement de la personne, la croyance selon laquelle ces enfants sont élevés dans une cloche de verre, donc incapables de faire face au monde réel, ne tient pas. D’après l’auteur Ray E. Ballmann, ces mêmes enfants ont en moyenne des résultats supérieurs à ceux des élèves des écoles ordinaires dans des tests visant à mesurer l’image de soi et la sociabilité. C’est avant tout par l’observation et l’imitation qu’un jeune enfant apprend à bien socialiser. Quel modèle souhaitez-vous que votre enfant puisse imiter ? Vous, votre famille, les personnes dont vous admirez les valeurs, ou bien ses pairs de l’école, ses professeurs, dont vous ne partagez peut-être pas les idéaux ?
Une myriade d’activités à l’extérieur de la maison peut compléter et enrichir l’enseignement à domicile. En effet, les familles comme les groupes n’ont que l’embarras du choix quant aux sorties éducatives. Ces dernières favorisent un apprentissage sur le terrain, pratique et fort valable.
On peut participer à des classes spécialisées dans les parcs, les musées, les écoles d’art ou encore suivre des cours privés. L’église et la communauté offrent également la possibilité de pratiquer différents sports.
En réalité, les enfants qui bénéficient de l’enseignement à la maison ont plus de temps et de possibilités pour les activités d’enrichissement que ceux qui fréquentent l’école.
De nombreux établissements d’enseignement en Amérique du Nord ont accueilli des élèves qui avaient reçu un enseignement à la maison (notamment, à Montréal, les universités Concordia et McGill). Un exemple bien connu de ces élèves est le joueur de la NFL -et médecin- Laurent Duvernay-Tardif, qui a vécu une partie de sa scolarité en école-maison sur un voilier.
Comme l’affirme Inge Cannon, directeur général de Education Plus: « Un grand nombre de ces établissements recherchent particulièrement cette clientèle en raison de sa maturité, de sa capacité de réflexion personnelle, de sa créativité et de sa solide formation scolaire. » D’autres étudiants entreprennent des programmes de formation d’apprenti dans le domaine de leur choix, programmes conçus et supervisés par des parents ainsi que par des professionnels.
Il n’y a donc pas de contre-indication formelle pour accéder aux études supérieures en raison de l’école-maison. Malgré tout, il faut se tenir prêt à s’investir pour faire reconnaître le cheminement de l’enfant ; l’accès n’est pas aussi automatique qu’avec le système scolaire institutionnel. La façon d’accéder aux études supérieures peut varier, et cela dépend en partie du cadre législatif en vigueur. Il peut devenir nécessaire, selon le contexte, d’obtenir une reconnaissance d’acquis par le biais d’examens ou d’évaluations.
Lorsque l’aventure de l’école-maison débute, il n’est pas utile de se tourmenter à ce sujet, d’autant plus que les lois sont sujettes à des modifications en cours de route. Par contre, lorsque les études sont plus avancées, il est bon de se faire conseiller par son association, ou le soutien légal, sur la meilleure voie à prendre. Il est bon aussi, en guise de préparation pour l’université ou le cégep ou pour tout autre programme de formation professionnelle, que les parents fassent un relevé détaillé du travail accompli par leur enfant au niveau secondaire.
En raison de la forte augmentation du nombre de parents enseignant à la maison, le marché offre du nouveau matériel préparé ou spécialement adapté à cette fin. Pour les parents-éducateurs désireux de trouver des ouvrages respectant la foi chrétienne, il en existe plusieurs conçus pour des écoles chrétiennes ou privées.
Il est très simple de se procurer un nombre presque infini de livres et manuels en ligne. Le véritable embarras est plutôt de bien choisir. Prenez le temps de consulter d’autres parents-éducateurs, des groupes de soutien, feuilletez les manuels des maisons d’édition en ligne, profitez des kiosques de livres lors des congrès d’école-maison, ou choisissez un bon cours par correspondance.
Ceux qui enseignent à la maison peuvent choisir ou combiner les éléments de n’importe laquelle des façons de faire suivantes :
Manuels scolaires : Les éditeurs ont une gamme de manuels de très bonne qualité. Ces derniers traitent de chaque matière en profondeur en la divisant par thèmes selon un ordre logique.
Cahiers d’exercices : Certains éditeurs offrent sur le marché des cahiers d’exercices conçus à partir du contenu de leurs manuels scolaires.
Méthode traditionnelle : Les enfants développent d’abord leurs capacités d’apprentissage et de mémorisation pour ensuite raffiner leur raisonnement et finalement maîtriser la langue de façon à pouvoir exprimer leurs connaissances et leurs croyances. Cette méthode est vite devenue la plus utilisée par ceux qui enseignent à la maison.
Livres et expériences de vie : Bien qu’on enseigne aux enfants comment lire, écrire et compter, ils apprennent beaucoup en lisant de bonnes œuvres littéraires et des histoires vraies. Les activités quotidiennes habituelles apportent aussi un complément à l’apprentissage par les livres tout en lui donnant une perspective plus éclairée. Par le passé, les enfants apprenaient des connaissances pratiques de leurs parents, des aînés de la famille et de la parenté. Dans ce contexte, les groupes d’âge s’entremêlaient tant dans le jeu que dans le travail… la plupart des enfants apprenaient à la maison, dans le cadre de la vie familiale. C’est une façon de faire millénaire et très naturelle.
Pour enseigner à la maison, il n’existe pas « une » bonne méthode. Il n’y a pas une seule bonne méthode ou un seul bon programme.
Tout comme l’artiste dispose de toute une palette de couleurs pour créer ses nuances, ainsi l’enseignant à la maison dispose d’une vaste gamme de méthodes efficaces desquelles il peut s’inspirer.
Vous pouvez choisir en fonction de :
Les méthodes varient à l’infini. Si vous en choisissez plusieurs que vous mélangez ensuite, votre enseignement se transformera en œuvre d’art unique.
Plusieurs familles choisissent l’école-maison justement pour aider leurs enfants à besoins particuliers. La bonne nouvelle, c’est que beaucoup de ces enfants réussissent bien l’école à la maison. Un enseignement bien adapté, un environnement sécurisant et un accès presque illimité au parent-éducateur donnent généralement de meilleurs résultats que le fait d’attendre des services finalement inaccessibles dans le réseau scolaire. Devenir membres de la HSLDA du Canada permet aux parents d’avoir accès à des recherches et à de l’information qui peuvent aider et encourager les parents qui enseignent à des enfants présentant des besoins précis. Les groupes de soutien sont également très utiles pour obtenir de bons conseils.
Voici les difficultés les plus courantes ainsi que des pistes de solutions :
Manque de confiance : Au début, il se peut que vous ayez des doutes sur les méthodes et le matériel que vous aurez choisis, de même que sur votre capacité à enseigner. Votre confiance augmentera avec l’expérience. Trouvez-vous un groupe de soutien de façon à pouvoir échanger avec des familles qui ont l’expérience dans l’enseignement à domicile.
Peur de ne pouvoir travailler avec ses propres enfants : Les parents qui n’ont pas le respect de leurs enfants éprouveront de la difficulté à obtenir leur coopération. Acquérir leur respect grâce à une discipline et à une formation adéquates ainsi qu’au bon exemple devrait constituer la première priorité des parents, qu’ils enseignent ou non à la maison. Il se peut que certaines mauvaises attitudes aient été développées en contexte scolaire ; il faut du temps et de la patience pour les remplacer par des attitudes ouvertes et coopératives. L’enseignement à la maison permet d’offrir un environnement motivant et sain pour surmonter ce genre de problème.
Manque de temps et d’énergie : Enseigner à la maison exige un investissement de temps et d’énergie, surtout de la part du parent-éducateur principal. La discipline personnelle et une bonne organisation permettront de conjuguer enseignement et tenue de maison. Un horaire quotidien fixe, des plans de leçons et une liste des tâches à partager maintiendront l’équilibre entre l’école et la maison. Parce qu’ils auront appris à participer aux choses pratiques de la vie comme la cuisine, la lessive et le ménage, les enfants allégeront votre fardeau.
Manque d’engagement : Les familles qui choisissent l’enseignement à la maison simplement pour son aspect pratique ou parce que c’est devenu populaire risquent d’abandonner vite à moins d’acquérir la conviction que c’est le meilleur choix pour la famille. C’est un mode de vie extraordinaire, cependant, il exige un engagement fort et certains sacrifices (par exemple pour l’avancement de la carrière).
Pression sociale : La pression d’amis ou de membres de la famille bien intentionnés peut avoir un véritable effet de dissuasion. Prenez une décision bien éclairée puis agissez selon vos convictions. Une information plus éclairée et une bonne attitude de votre part aident souvent les autres à comprendre et à accepter votre choix d’enseigner à la maison. Lors de moments de fatigue ou de découragement, comme il peut en arriver à tout le monde, essayez autant que possible de choisir des confidents qui comprennent vos choix de vie, qui y sont favorables, et qui ont pour habitude de vous encourager.
Investissement financier : Il faut être conscient que cette voie n’est pas gratuite. Néanmoins, les coûts du matériel ou des programmes varient considérablement, mais ils sont toujours moins élevés que ceux d’une école privée. De plus, il est possible de réutiliser du matériel pour les frères et sœurs.
Selon l’un des pionniers de l’enseignement à la maison en Amérique du Nord, M. Mike Farris, on assistera de plus en plus à un retour à une éducation classique en ce qui a trait au contenu de programme. Des cours avancés en littérature classique sont maintenant offerts dans Internet. Selon M. Farris, des programmes faciles d’utilisation arriveront également sur le marché. La première question que l’on se posera au moment de la conception de tout programme d’enseignement à la maison deviendra : « Est-ce facile d’utilisation pour maman ? » Toujours selon M. Farris, l’apprentissage en milieu réel remplacera de plus en plus la formation universitaire et l’enseignement à la maison recevra davantage d’appui politique grâce à un engagement accru de ses principaux intéressés.
En cette année 2020, on peut ajouter que plusieurs familles ont redécouvert la joie d’apprendre en famille et les avantages insoupçonnés d’être capables de progresser sans recourir à une institution extérieure ; sans nul doute, de nouvelles familles d’école-maison auront débuté cette aventure en raison du grand confinement.
Voici quelques suggestions pour vous assurer un bon départ :
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