Bonjour à tous!
J’espère que vous avez passé un été enrichissant et que l’automne se présente bien pour votre famille.
Il y a quelques années, une femme chrétienne de sagesse m’avait conseillée brièvement dans mon parcours de maternité, alors que j’avais trois tout jeunes enfants. Elle m’avait dit une phrase qui m’avait marquée: « Le temps est court; ta fenêtre d’influence sur tes enfants se referme petit à petit à chaque année. » J’avais été frappée par cette pensée et je ne pouvais pas imaginer comment mes garçons, encore si jeunes et tout à fait dépendants de moi à chaque instant, deviendraient un jour des adolescents puis des adultes autonomes.
Mais un jour, cela a commencé à se concrétiser! Alors que mes premiers enfants avaient autour de 12 ou 13 ans, ils ont commencé à s’éloigner, bien que physiquement toujours avec nous à la maison. Dans un processus tout à fait naturel et normal de croissance, ils ont voulu être plus indépendants et déterminer eux-mêmes leur parcours. Le premier n’a plus accepté que je lui enseigne directement, sauf pour l’aider avec des problèmes mathématiques plus difficiles; le deuxième a cessé de participer à nos séances de lecture et d’instruction en commun. Récemment, le troisième a commencé à se détacher lui aussi et à ne plus s’intéresser vraiment à nos leçons. L’accès à son coeur s’est quelque peu restreint et mes paroles sont devenues « de trop »… (Nous communiquons quand même, ne craignez pas!)
À chaque fois, j’ai vécu un peu un choc, une sorte de deuil de ne pas avoir pu transmettre entièrement à mes enfants les valeurs, la culture et les connaissances sur la vie que je jugeais importantes, de la façon dont je l’avais imaginé. Je me suis rendu compte que le matériel scolaire lui-même avait si peu d’importance, au fond…
Encore récemment, une mère de 10 enfants (et grand-mère de plusieurs) m’a écrit en me disant que son plus grand regret était de ne pas avoir parlé des merveilles du Seigneur plus tôt à ses enfants.
Tout cela m’a fait réaliser qu’il est impératif de communiquer TÔT ce que nous jugeons essentiel à nos enfants, de nous concentrer sur ce qui compte vraiment, de ne pas nous faire de souci excessif avec les réalisations strictement académiques de nos enfants, de laisser de côté ce qui n’est pas important, car le temps est court…
Pour cette nouvelle rentrée (non) scolaire, je nous souhaite que les projets d’apprentissage de nos enfants ne soient pas un simple formulaire de bureaucratie que nous remplissons, mais qu’ils soient réellement les projets de vie que DIEU a pour eux!