Ton de voix sévère ou paroles douces? Critiques sévères ou doux encouragements à faire mieux? Correction physique ou bras ouverts invitant à un câlin et prêts à pardonner une faute?
Quand je regarde comment Dieu utilise la discipline et donne des instructions aux gens, il est clair que ce n’est pas avec une approche négative. Je vois plutôt de la douceur, de la patience, de la grâce, de la miséricorde et de l’amour dans les moyens que Dieu utilise pour nous guider dans la bonne direction.
Puisque les enfants sont un don de Dieu; une récompense de sa part (Psaume 127:3), nous, en tant que parents, devons bien les traiter. Dans Éphésiens 6:4, il est dit aux parents de «ne pas irriter [leurs] enfants par la façon dont [ils] les traitent. Élevez-les plutôt avec la discipline et les instructions qui viennent du Seigneur.»
C’est une responsabilité énorme qui incombe aux parents. Une question légitime à poser alors est comment fait-on pour y parvenir?
Bien sûr, il existe de nombreuses façons d’aborder la discipline. Une facette que je veux souligner ici est la façon dont les pensées définissent les actions et les actions définissent le caractère. Par actions, j’entends toutes les petites choses que nous faisons quotidiennement. Comme s’asseoir sur la même chaise autour de la table ou éteindre les lumières avant d’aller au lit. Au début, nous devions réfléchir à ces actions avant de les exécuter. Mais à force de répétition, elles sont devenues subconscientes, créant ainsi des habitudes.
Les enfants ont tellement d’habitudes à apprendre. Comme il y en a des bonnes et des mauvaises, la Bible rappelle aux parents que nous devons prendre au sérieux l’entraînement du cerveau de nos enfants, sinon nous risquons de ruiner leur vie (Proverbes 19:18).
Chez nous, pour enseigner à nos enfants une bonne habitude de réflexion, nous leur posons deux questions simples lorsque nous discutons avec eux : pourquoi et comment. Nous ne tolérons pas un je ne sais pas comme réponse valable. S’ils ont essayé quelque chose et que cela a mal tourné, ils doivent tenter d’expliquer le pourquoi de l’échec. Si c’est quelque chose de bien, ils doivent nous dire comment ils ont eu cette idée. Ces questions simples à propos de leurs expériences de vie les forcent doucement à élargir leur processus de réflexion.
Une autre façon que nous utilisons pour former de bonnes habitudes est le guide pratique en anglais intitulé Laying Down the Rails, par Sonya Shafer. Il s’agit d’une compilation de plus de cinquante habitudes présentées par Charlotte Mason dans ses six volumes sur l’éducation. Elles sont classées en cinq catégories principales et sont présentées avec des exemples concrets sur la façon de les mettre en œuvre.
Pour vous donner une idée, voici les catégories avec quelques habitudes s’y rattachant.
1) Habitudes de décence et de bienséance : la propreté; la politesse; la gentillesse; l’ordre;
2) Habitudes mentales : l’attention; la mémorisation; parfaite exécution
3) Habitudes morales : l’obéissance; initiative personnelle; maîtrise de soi; véracité
4) Habitudes physiques : santé; vie en plein air; maîtrise de soi en cas d’urgence; autodiscipline dans les habitudes
5) Habitudes religieuses : la gratitude; attitude respectueuse
Si ces exemples suscitent une curiosité, vous pouvez en apprendre davantage sur les habitudes en visitant le site SimplyCharlotteMason.com. Vous pourrez également vous y procurer une version PDF du guide. Pour une version papier, vous pouvez l’acheter sur le site de learninghouse.ca.
Avant de vous laisser, je vous offre cette situation portant à réflexions :
«Chaque jour, chaque heure, les parents forment passivement ou activement chez leurs enfants des habitudes dont dépendent, plus que toute autre chose, le caractère et la conduite futurs» (Charlotte Mason, Vol. 1. p. 118).